Le statut de « cadre » ou de dirigeant a toujours été une position convoitée dans le monde de l’entreprise. Bien que ce poste soit souvent associé à des personnes très diplômées, il est toujours possible d’y accéder sans diplôme de l’enseignement supérieur. Si le Code du travail français ne définit pas clairement le rôle d’un cadre, le récent accord entre les partenaires sociaux a apporté quelques éclaircissements. Découvrez comment devenir cadre d’entreprise sans une formation supérieure.

Cadre d’entreprise : qu’est-ce que c’est ?

La distinction entre les cadres et les ouvriers ou les employés ou les agents de maîtrise peut se faire sur la base de plusieurs critères. Les cadres ont généralement plus de responsabilités, une plus grande autonomie et des salaires plus élevés.

Il existe différents types de cadres, notamment les directeurs exécutifs, les cadres supérieurs, les cadres autonomes, les cadres intégrés et les cadres assimilés. Bien que la possession d’un diplôme de l’enseignement supérieur soit une condition préalable courante pour devenir cadre, elle n’est pas toujours nécessaire. En fait, il existe plusieurs méthodes que l’on peut utiliser pour accéder au poste d’un cadre sans devoir passer par un diplôme.

Cadre d’entreprise : les caractéristiques

Le statut de cadre, qui désigne une fonction d’encadrement dans une entreprise, n’est pas officiellement défini dans le Code du travail français ni dans aucune autre loi, à l’exception du statut de cadre dirigeant. Pendant longtemps, aucun texte officiel en France n’a défini le rôle d’un cadre. Cependant, en 2020, les partenaires sociaux sont parvenus à un accord national interprofessionnel (ANI) sur les fonctions d’un cadre, qui donne une définition plus claire de ce rôle.

Selon l’ANI, le rôle d’un cadre se caractérise par une nature intellectuelle prédominante, qui implique la mise en œuvre de capacités de jugement de haut niveau résultant de connaissances, de compétences et d’expertises théoriques, techniques ou professionnelles.

Par ailleurs, les fonctions d’un cadre ont un impact significatif sur la réflexion et/ou l’action des autres salariés, influençant divers domaines économiques, sociaux, sociétaux et/ou environnementaux. Un cadre est censé disposer d’une marge d’initiative et/ou d’autonomie suffisante pour accomplir efficacement son travail.

Enfin, un cadre détient une responsabilité effective qui influe sur le fonctionnement et le développement de l’entreprise.

Crédit Photo: Tima Miroshnichenko via Pexels

D’employé à cadre d’entreprise : les démarches

Un changement de poste

Les employés qui sont embauchés en tant que non-cadres dans une entreprise peuvent avoir des aspirations à gravir les échelons de l’entreprise et à atteindre un poste de direction. Ils peuvent aussi demander à être promus à un poste qui leur demande d’assumer plus de responsabilités et d’exercer une plus grande autonomie. Ils doivent prouver qu’ils ont les compétences et l’expérience nécessaires pour assumer ce nouveau rôle et qu’ils peuvent assumer les responsabilités supplémentaires qui en découlent.

Dans certains cas, les employés peuvent progressivement évoluer dans leur rôle en assumant davantage de tâches et de responsabilités qui démontrent leur capacité à diriger et à gérer une équipe. Cette évolution progressive peut les aider à renforcer leurs compétences et leur expérience, ce qui les rend plus aptes à gérer les exigences complexes d’un poste de direction. Une fois qu’ils ont prouvé leurs capacités, ils peuvent alors présenter des arguments pour être promus à un poste de direction.

La formation continue

Si un employé souhaite évoluer vers un poste de direction, le fait de posséder les qualifications et l’expérience nécessaires facilitera certainement sa candidature. Cependant, pour ceux qui n’ont pas de qualifications formelles en gestion, il existe d’autres moyens de valider leurs compétences et leurs aptitudes.

L’une des options consiste à suivre une formation continue en matière de gestion et de leadership. Cela peut se faire en s’inscrivant à des cours enregistrés au RNCP, qui est le répertoire national des certifications professionnelles. En suivant un cours reconnu par le RNCP, un employé peut démontrer à ses employeurs potentiels qu’il possède les connaissances et les compétences nécessaires pour assumer un rôle de gestionnaire.

La validation des acquis de l’expérience

En l’absence de formation formelle, une procédure de validation des acquis de l’expérience (VAE) permet de faire reconnaître officiellement les compétences acquises au cours de son parcours professionnel pour obtenir une certification sans avoir à suivre l’intégralité du cursus. Pour en bénéficier, il faut avoir au moins une expérience professionnelle en rapport avec la certification visée.

La demande de validation est examinée par un jury composé en partie de professionnels. Le jury peut accorder ou refuser la validation, mais aussi accorder une validation partielle : certaines parties de la certification sont accordées, et le salarié doit alors suivre une formation pour les parties manquantes afin d’obtenir la certification.

La certification a la même valeur que si la formation avait été suivie, et permet donc au salarié de mettre en avant ses compétences pour postuler à une promotion ou à un poste d’encadrement dans une autre entreprise.

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